Titre : « L’enfant sans visage »
Auteur : Ariane Gélinas
Éditeur : XYZ
Collection : Kompak
Année de parution : 2011
Résumé de quatrième de couverture : « Seuls quelques milliers d’insulaires, au Groenland, ont survécu à la guerre bactériologique qui a dévasté la Terre. Deux d’entre eux, Henrik et Camilla, se rendent à Nuuk, la capitale, pour faire subir une importante opération à leur jeune frère de dix mois, né sans visage. Bientôt, ils feront la rencontre d’êtres mystérieux, les amalgames, que la fonte des glaces a tirés de leur hibernation prolongée.
Passionnée par les littératures de l’imaginaire, Ariane Gélinas propose un univers insolite et audacieux, où foisonnent les émotions vives et les sensations fortes. »
Commentaire de lecture : J’avais bien hâte de lire ce premier livre d’Ariane Gélinas, après avoir aimé nombre de ses nouvelles publiées dans diverses revues et fanzines. En fait, ça faisait quelques années que j’espérais une histoire plus longue de sa plume. C’est maintenant chose faite. Qu’en est-il, de ce premier rejeton, cet enfant sans visage?
Cette novella est, de loin, ma meilleure lecture de 2011 tant par l’originalité de l’intrigue, que par son style à la fois maîtrisé et rafraîchissant… mais surtout par le malaise qui envahit peu à peu le lecteur. Un malaise qui naît de l’étrangeté surréaliste de certaines scènes très efficaces dont je ne dévoilerai rien ici. Vous voulez être déstabilisé, et pas seulement le temps que dure la lecture? Allez à la rencontre de l’enfant sans visage…
L’univers post-apocalyptique dépeint par Gélinas est plausible et apporte à l’ambiance de l’histoire une touche particulièrement intéressante. Je ne pensais pas embarquer à ce point dans ce Groenland d’un futur pas si lointain. J’en ai apprit sur les coutumes des inuits, peuple qui, je dois l’avouer, me laissait indifférent avant ma lecture. Mais dans ce contexte mélangeant avec habileté anticipation et épouvante, j’ai vraiment adoré.
Je crois que je serai envahi longtemps par les images fortes que ce livre a suscité ainsi que par les émotions qui s’en dégagent. Impossible d’oublier ce bébé sans visage, ce sombre personnage bien plus dangereux que n’importe monstre issu de vos pires cauchemars. Immobile, silencieux, il attend le bon moment pour grogner ses premiers mots…
Je suis très heureuse que mon livre t’ait plu à ce point ! Et contente également de la belle vitrine que tu lui offres, en le commentant sur ton blogue. Cette attention me fait bien plaisir, et je t’en remercie.
Et merci à toi pour l’excellent moment de lecture que ce livre m’a procuré!